Le mouvement romantique (1820-1848)

Apparu au cours du XVIIIème siècle en Angleterre et en Allemagne, puis au début du XIXème siècle en France, en Italie et en Espagne, le Romantisme est un mouvement littéraire qui prône de laisser place à l'expression des sentiments et des sensations en abolissant les règles strictes de la littérature classique. Il préconise la liberté et le naturel en art. Le Romantisme s'exerce dans les romans, la poésie, ainsi que le théâtre.

Histoire du romantisme
I. Le romantisme en quelques lignes...
Au lendemain de la Révolution, dans le cadre d'un vaste courant européen (Byron en Angleterre ; Goethe en Allemagne), le romantisme se manifeste en France dans les œuvres (romans et mémoires) de Chateaubriand, qui invente un terme pour caractériser la nouvelle sensibilité dont il est porteur : « le mal du siècle ».
Dès les années 1820, c'est la poésie, lyrique et élégiaque, qui fournit le meilleure support à l'expression d'écrivains déchirés entre leurs ambitions et leurs impuissances, leurs rêves et les réalités. Autour de leur chef de file Hugo, les romantiques s'essaient aussi au théâtre et font du drame leur principal cheval de bataille (Hernani, 1830) contre la tradition classique.
En même temps, à côté des grandes figures du mouvement (Lamartine, Musset, Vigny) se multiplient des groupuscules. De sensibilité souvent libérale, voire républicaine, volontiers « engagé » dans les conflits de l'Histoire, le mouvement aura du mal à survivre à l'échec de la révolution de 1848. Sous le second empire, seul Hugo assurera la permanence d'un esprit visionnaire et protestataire.

II. Les précurseurs
Jean-Jacques Rousseau (XVIIIème siècle) ouvre le pré-Romantisme français. (Trois oeuvres - Julie ou la Nouvelle Héloise en 1761, Confessions en 1782 et Rêveries d'un promeneur solitaire en 1776/78 - mettent l'accent sur l'expression de soi et des sentiments, et sur la recherche de l'harmonie entre l'être et la nature qui l'environne. La