L’enterrement de la muette. P. 76.
Situation : la nuit. Profanation de la tombe de leur mère par les enfants Scorta et Raffaele parce que la promesse faite à Rocco par le prêtre n’a pas été tenue.
Problématique : Comment les honneurs rendus à une mère se révèlent-ils fondateurs d’une nouvelle famille ? I. Un enterrement dans la clandestinité. 1. La fosse commune : un enterrement à l’image du mépris du village pour les Scorta. * Champ lexical du dépouillement : « boîte laide », « misérable », « sans marbre ni cérémonie », « pauvre femme » * « on avait écrit au couteau « scorta » ». L10-11. => refus de donner une véritable identité à la mère. Comme elle est privée de langage, elle n’a pas de prénom. Elle est associé à une famille, dont le village a pensé être débarrassé avec sa mort (les enfants étaient partis en Amérique.). Manque de soin : le nom n’est pas gravé, mais « écrit au couteau »=> souligne le mépris, mais aussi le couteau est une arme utilisée par des brigands, comme l’étaient les Scorta. 2. La profanation. * Dans le froid, le silence, la nuit : « terre froide », « sans un mot ». * Morbide et inquiétant : « le peuple immense des morts » => dimension spirituelle. Mais aussi allusion à la décomposition des corps « effluves écoeurants qui montaient de la terre ». * Un acte difficile à commettre : « ils essayaient de ne pas trembler » l5. « De ne pas chanceler » l6. 3. La nouvelle tombe. * Elle se situe hors du cimetière car les Scorta sont des gens à part. L14-15. * Une cérémonie particulière : discours d’un des frères, recueillement, mais, pas de référence à la mère elle-même (son propre fils la nomme « la muette »), recueillement, serment, mais, pas de référence religieuse non plus. Dieu est absent.

II. La naissance d’une nouvelle famille 1. La muette donne naissance à un nouvel enfant lors de son enterrement. * Le partage de l’acte sacré fait de Raffaele un Scorta. Du moment qu’il