Communication digitale et intrusion
D’ici 2050, 70% de la population mondiale vivra en ville. Comment dans ces conditions assurer la mobilité des citoyens, leur confort, leur sécurité, l’accès à l’énergie, à l’eau, en rendant les villes plus intelligentes ? Cela suppose un pilotage plus fin en temps réel des différents réseaux, mais aussi plus de coordination entre eux, plus de communication, plus d’intégration, et bien sur l’implication du citoyen dans la gestion durable de sa ville.
Villes = 2% de la surface de la Terre mais 80% des émissions de CO2. La ville est au cœur des enjeux environnementaux = on doit rendre les villes plus intelligentes, plus soucieuses de leur empreinte environnementale.
I. Contexte d’apparition des Smart Cities
La smart city est fondée sur l'explosion :
- du numérique,
- du partage,
- de l'ouverture des données.
Elle a bouleversé la ville.
La ville intelligente est encore une promesse, de rendre la ville plus aimable pour ses habitants, plus efficace pour l'économie et moins coûteuse pour la collectivité.
Origine : L’idée de Smart City vient de la campagne mondiale de marketing d’IBM « Smarter Cities », et son efficace slogan, « smart ideas for smarter cities», datant de 2004.
En 2010, Alain Bénichou, le patron d'IBM France est venu chez Veolia à la recherche de partenaires pour créer cette ville intelligente. Chez Veolia, personne n'était vraiment au fait du sujet et ils se sont aperçus très vite que cette ville numérique allait totalement percuter leur modèle (dire aux villes "on s'occupe de tout"). Mais, avec la smart city, c'était terminé.
IBM représentait alors un risque pour Veolia, qui n'était absolument pas préparée à cela. Sa chance : si IBM avait une promesse sur la smart city, elle n'avait aucun business model. La ville était pour elle un immense marché potentiel dont elle ne connaissait pas les règles et les usages, alors que Veolia connaissait la vraie ville. Ils savaient apporter les solutions aux problèmes du monde