Comparaison du marche d’assurance au cameroun et en guinée
Le marché africain de l’assurance est à la fois hétérogène et étroit. En dépit de l’amélioration de ses performances d’environ 10% par an, il ne représente que
1% du marché mondial. La pente est à redresser.
On peut dire, sans risque de se tromper, qu’en Afrique, le secteur de l’assurance ne se porte pas très bien. Après les années de sécheresse où les sociétés d’assurance évoluaient dans un cadre juridique obsolète - héritage du code des assurances français, qui date de 1938 - le secteur est loin de prendre son envol pour un réel développement. Si bien que le marché tarde à franchir la barre des 1% contre un chiffre d’affaires mondial actuel d’environ 1 950 000 milliards de FCFA. En général, le secteur des assurances est donc insuffisamment développé aussi bien à l’intérieur des Etats africains que sur l’ensemble du continent. Le taux de pénétration des assurances est faible. A titre illustratif, en Algérie, il est de 0,59%, au Maroc 2,70%, en Tunisie 2,01% et en Egypte 0,79%, alors qu’en France il est de 9,58%. L’Afrique du Sud est le pays où le taux de pénétration est plus élevé en Afrique avec 14,38%. Dans les pays africains, les compagnies d'assurances présentent la même structure de portefeuille et offrent des produits similaires. Les souscriptions individuelles ne sont pas encore très nombreuses comparées aux souscriptions par contrat groupe. Supérieure à 1000 euros en Europe et à 400 euros dans le monde entier, la cotisation d’assurance moyenne par Africain est inférieure à 35 Euros par an (moins de 5 euros dans bon nombre de pays).
1- un secteur sous exploité
L’assurance reste une activité marginale dans les économies africaines, mais les professionnels qui animent ce marché difficile ne veulent pas le reconnaître ou du moins le reconnaissent qu’avec un langage de bois. Au Mali, par exemple, le secteur présente quelques opportunités. Mais le marché, très peu exploité, demeure toujours étroit. Aussi