Comparatif rablais/san-antonio
Rien que le titre fait déjà penser à Rabelais, « Le loup habillé en grand-mère », qui fait bien entendu référence à l’histoire du Petit Chaperon rouge. On comprend avec le titre qu’il y aura une personne qui jouera un double jeu, une personne se faisant passer pour quelqu’un qu’il n’est pas. Et donc ça fait penser aux silènes de Rabelais, une chose en cachant une autre.
Il utilise des rimes, des effets de rythme et de sonorité : « Sa chevelure flamboie et ses taches de rousseur poudroient. Il n’y a que bibi qui merdoie » 1, « Je mate les azimuts, avec l’œil d’un Belzébuth bourré de bismuth et jouant du luth » 2, « Mon étonnement pourrait être turc car il va croissant. Il pourrait à la rigueur être corbeau car il va croassant, et peut-être même grenouille car, sans en avoir l’ « r » il va coassant » 3.
Il décrit aussi des choses avec abus, pour décrire un seul objet, il va tout nous détaillé, ou bien pour comparer quelque chose, il va le comparer à beaucoup de choses au lieu de se contenter que d’une seule comparaison. Par exemple : « L’instant est aussi capital que Paris, Rome, Londres, Madrid, Moscou, Washington, Bucarest, Athènes, Berne, Mexico, Canberra et Varsovie. » 4.
Par contre, San-A n’utilise presque jamais d’implicite contrairement à Rabelais. Il est toujours clair et direct, il utilise de temps en temps des calembours pour agrémenter ces propos. Les peu de fois où il utilise l’implicite, c’est en cas de danger et qu’il doit passer un message à ces amis sans se faire comprendre directement par d’autres