Comptabilité nationale
"Si un agent n'a pas le droit d'ignorer la macroéconomie, c'est bien l'Etat... car l'Etat assume trop de responsabilités. Il doit être apte à prévoir les effets de son action dans un cadre adapté à celle-ci. Par exemple, augmenter les fonctionnaires, c'est modifier la demande, donc la production, donc les profits, les investissements, les salaires privés, les importations, les impôts, etc. De même qu'une pierre jetée dans un étang crée de proche en proche des rides sur toute sa surface, une action isolée de l'Etat affecte tous les agents économiques. D'où les deux préceptes suivants : - dans l'exercice de sa responsabilité macro-économique, l'Etat doit étudier les conséquences de ses mesures économiques, non seulement sur lui-même, mais sur toute l'économie ; - cette étude ne doit pas se faire mesure par mesure, mais à partir d'une vision synthétique de l'ensemble de celles-ci et du contexte économique d'ensemble.
"La comptabilité nationale est une technique de synthèse statistique dont l'objet est de fournir une représentation quantifiée de l'économie d'un pays. Description globale, elle vise à présenter l'ensemble des phénomènes économiques dans un cadre comptable cohérent. C'est la cohérence du cadre comptable et la cohérence des chiffres présentés qui font de la comptabilité nationale un outil utile pour l'analyse macro-économique. Mais construire un schéma descriptif, c'est toujours simplifier la réalité. Dans cette démarche, le comptable doit tenir compte de trois éléments : - des théories économiques qui le guident dans la construction du modèle ; - des instruments d'observation utilisables, des sources statistiques ; - des besoins des utilisateurs et, en premier lieu, de ceux des pouvoirs publics.
"Sombres perspectives pour l'industrie française, selon les réponses à l'enquête trimestrielle de l'INSEE d'octobre. Le recul de la demande globale, déjà ressenti au deuxième trimestre,