comptabilité
Pendant de longues périodes, de nombreux professionnels ont pris la comptabilité pour une technique achevée. Si l’on caricature à l’extrême, l’autosuffisance de certains comptables n’avait d’égale que l’image négative que retenaient les « scientifiques » des comptables. Et pourtant, le domaine comptable est bien la reconnaissance puis la mesure de la valeur en vue de sa représentation qui a toujours été, qui reste et qui sera l’une des problématiques clefs des disciplines économiques.
La comptabilité qui a pour objet de mesurer et de représenter la valeur, en adoptant une méthode objective et vérifiable, ne saurait prétendre apporter des solutions ni univoques ni définitives à des réalités difficilement saisissables et en perpétuel changement.
La différence entre aujourd’hui et hier, c’est la prise de conscience autant des potentialités d’analyse comptable que des limites inhérentes à toute approche de mesure et de représentation de la valeur.
Nous passons, en somme, de la certitude quelquefois stupide vers l’incertitude intelligente et créatrice. Cette évolution s’inscrit naturellement dans la lignée de l’économie de marché qui repose sur l’incertitude et la recherche successive des équilibres.
La comptabilité : art, technique ou science ?
A cette interrogation, Léo-paul Lauzon (1), un des gourous de l’expertise comptable au Canada, apporte une réponse mitigée.
Dans ce sens, la comptabilité serait à la fois un art, une technique et une science !
La comptabilité, un art : L’art peut être défini ainsi :
- « Un ensemble de moyens, de procédés de règles qui tendent à une certaine fin ».
- « Ce que l’être humain ajoute à la nature, ce qui est artificiel ».
- « Un ensemble de connaissances et de règles d’action dans un domaine particulier ».
- « Une discipline où le travail de l’esprit tient la plus grande part ».
Mais, s’il est vrai que la pratique de la comptabilité nécessite un certain art du