Compte rendu critique sur un ouvrage traitant
DE L’ŒUVRE DE RACINE
Un des thèmes qui intéresse le plus les littéraires au sujet de l’œuvre de Racine, le plus grand dramaturge classique français avec Pierre Corneille, est sans doute l’influence très marquée que la Bible a eu sur ses textes. Sans être un thème controversé, la tradition littéraire, jusqu’à nos jours, a porté réflexion sur le vocabulaire biblique dans les écrits de Racine, spécialement dans ses dernières tragédies, Esther et Athalie. En fait, il est clair que les Livres Saints ont inspiré Racine puisque, dans les éditions originales des deux pièces nommées précédemment, il y figure «TRAGÉDIES tirées de l’Écriture Sainte» en sous-titre. Il est même possible de croire que Racine anticipa un temps où ses lecteurs allaient surtout admirer la coloration biblique dans Esther et Athalie et que le reste ne sera que secondaire à leurs yeux. La religion d’Israël, par exemple, est présente dans sa plus haute expression dans le texte d’Athalie, qui est composé à la fois de religion chrétienne et d’inspiration hébraïque.
Ainsi, Racine a senti le besoin de créer un style nouveau dans la rédaction de ses deux dernières tragédies sacrées et, pour cela, il s’est donné comme référent les textes bibliques de son époque. Cette élaboration d’un style différent de celui qu’on est familiarisé de voir dans l’œuvre de Racine intéresse particulièrement l’auteur Gabriel Spillebout. Dans son ouvrage intitulé Le vocabulaire biblique dans les tragédies sacrées de Racine, G. Spillebout étudie de façon pointue et exhaustive chaque connotation religieuse d’ordre biblique dans les textes d’Esther et d’Athalie. La marque du génie de Racine est considérable dans ces œuvres sacrées. Le poète fait appel à un sens poétique hautement remarquable car il s’est inspiré de textes qu’il ne connaissait probablement pas puisqu’il ne parlait pas l’hébreu. Cependant, il n’est pas seulement question de vocabulaire biblique dans son