conclave
On affirme dans la tradition catholique que le conclave se déroule sous la direction du Saint-Esprit, cela doit être relativisé en prenant en compte la liberté d'action effective des cardinaux, comme l'a rappelé le futur Benoît XVI en 1997[2].
HistoireModifier
Le conclave de 1492 est le premier à s'être tenu dans la Chapelle Sixtine, lieu de tous les conclaves depuis 1878.
Habemus Papam au concile de Constance le 11 novembre 1417.
Le processus du choix du pape avant 1059 est peu connu, la documentation étant fragmentaire et peu fiable, tel le Liber Pontificalis, compilation de sources se basant en grande partie sur des légendes[3]. De plus, la prééminence de l'évêque de Rome ne se manifeste que lentement au cours du Moyen Âge[4]. Au début du christianisme, selon la tradition d'après les plus anciennes sources romaines à ce sujet et qui datent du Ve siècle, le premier évêque de Rome l'apôtre Pierre choisit ses successeurs les papes Lin, Anaclet et Clément Ier[5]. L’élection de l'évêque de Rome se fait par la suite par les membres de l'Eκκλησία / ekklêsia, l'assemblée des fidèles (clergé et peuple de la ville, avec en plus les évêques suburbicaires). À partir du Ve siècle, le corps électoral se restreint aux grands laïcs et dignitaires cléricaux[6] mais, au gré de l'emprise du pouvoir temporel sur le spirituel, la nomination du pape est soumise à l'approbation des grands princes (l'empereur romain, puis les empereurs byzantins, voire les rois barbares) par laquelle ces princes sanctionnent après coup le résultat du scrutin[7]. Le concile de Latran en 769 retire l'élection du pape aux laïcs et impose à l’élu d'être prêtre ou diacre, ce qui n'empêche pas les