Concurrence
La Commission Européenne impose progressivement aux pays membres de l’UE l’ouverture à la concurrence de l’ensemble de leurs marchés. Cela met donc fin aux quelques situations de monopoles qui subsistaient encore (ex : la Poste en France). La conséquence attendue de cette politique est une hausse du nombre d’entreprises présentes sur ces marchés. Les autorités européennes sont convaincues des bienfaits de la concurrence, tant au niveau micro que macro économique. Cependant, n’y a-t-il pas également des limites à cet croissance de la concurrence ? Dans une première partie…
I) La concurrence est bénéfique : A) Elle permet une baisse des prix :
En vertu de la loi de marché, si l’offre augmente alors que la demande est inchangée, les prix sur le marché diminueront. Et cette conséquence est celle qui est espérée lorsqu’on encourage la concurrence. Le principal bénéficiaire de cette baisse des prix est le consommateur. En effet, son pouvoir d’achat augmente. C’est pourquoi on peut considérer que sur un marché en situation de concurrence, le consommateur est souverain.
L’entreprise sera price taker car elle devra tenir compte des prix pratiqués par ses concurrents et s’ajuster à cette variable. Si elle propose des prix supérieurs, elle risque de perdre des parts de marché. Ainsi, l’ouverture à la concurrence du secteur des télécoms en France s’est traduit par une baisse des prix et une hausse du nombre d’entreprises présentes sur ce marché.
B) Elle stimule l’innovation :
En situation de concurrence, les entreprises essaient de s’affranchir du prix pour lutter contre leurs concurrents. Pour y parvenir, elles peuvent innover : - innovation de produit pour augmenter les parts de marché ou conquérir de nouveaux marchés ; - innovation de procédé pour baisse les coûts de production et accroître la compétitivité (baisse des prix)