Condition HumaineDocument 1
By André Malraux
Résumé
La Condition humaine a remporté le prix Goncourt en 1933 ; cet ouvrage constitue le troisième et dernier volet de la trilogie asiatique d'André Malraux. Il y est précédé par Les Conquérants et La Voie Royale, publiés en 1928 et 1930. La Condition humaine relate le parcours d'un groupe de jeunes gens révolutionnaires communistes (Tchen, Kyo, le Russe Katow) qui préparent un soulèvement dans la ville de Shanghai. Le récit débute le 21 mars 1927, au moment où les communistes et les nationalistes sont en préparation d'une insurrection contre le gouvernement en place. Leur devise est la suivante : « Ce n'est pas par obéissance qu'on se fait tuer. Ni qu'on tue. Sauf les lâches. » Ils attendent l'arrivée imminente des troupes du Kuomintang, placées sous le commandement de Tchang Kaï-chek, qui doivent les aider à prendre le pouvoir, du moins à renverser celui en place.
Le roman débute ainsi, plaçant directement le lecteur au cœur de l’action et de la mission de Tchen : « 21 mars 1927. Minuit et demi. Tchen tenterait-il de lever la moustiquaire ? Frapperait-il au travers ? L'angoisse lui tordait l'estomac ; il connaissait sa propre fermeté, mais n'était capable en cet instant que d'y songer avec hébétude, fasciné par ce tas de mousseline blanche qui tombait du plafond sur un corps moins visible qu'une ombre, et d'où sortait seulement ce pied à demi incliné par le sommeil, vivant quand même – de la chair d'homme. » Sa mission est simple, mais il doit faire vite, il n’a qu’une nuit ; le lendemain au matin, l’insurrection démarre.
Tchen a pour mission de dérober une cargaison d'armes. Pour ce faire, il doit retrouver le trafiquant d’armes, et le tuer pour les lui voler. Une fois l’homme poignardé, il prend ses papiers, et cela permet à ses compagnons Kyo et Katow de récupérer un bon de livraison au port pour récupérer les armes arrivées par bateau. Kyo et Katow, soutenus par le baron Clappique, peuvent donc distribuer des armes