Conflits idéologiques et division de l’Europe chez Enki Bilal.

Réf :
Les Phalanges de l’Ordre Noir, 1979, Dargaud.
La foire aux immortels, 1980. Die Mauer, 1982, Futuropolis.
Partie de chasse, 1983, Dargaud.
La femme piège, Dargaud, 1986.
Bunker palace hôtel, 1989.

Sommaire :

Eléments de biographie
Brefs résumés des œuvres étudiées
Analyste transversale
Documents annexes

Note au lecteur :

Face à la multitude d’œuvres qui auraient pu être étudiées au cours de cette étude, nous avons du faire un choix. Nous nous sommes contentés de suivre la bibliographie proposée, que nous avons jugé cohérente avec l’intitulé du sujet, tout en mentionnant quelques apports des albums « la foire aux immortels » (premier opus de la trilogie Nikopol, avant la femme piège). Nous rappelons également que lorsque nous aborderons le travail fait sur les albums « les phalanges de l’ordre noir » et « partie de chasse », il faut que le lecteur prenne en considération l’essentielle contribution du scénariste Pierre christin au niveau de la portée sociologique et historique.

Eléments de biographie

Les convulsions qui agitent le monde semblent depuis toujours inscrites dans l œuvre d’Enki Bilal, peut être parce qu’il est né dans les Balkans, ventre meurtri de l’Europe, d’un père bosniaque musulman et d’une mère tchèque, une empreinte identitaire forte qui colore sa vie et beaucoup son œuvre.

1951 : Enki Bilal naît le 7 octobre 1951 à Belgrade, en Yougoslavie. Sa mère est tchèque et catholique, et son père, bosniaque et musulman est le tailleur personnel du maréchal Josip Broz plus communément appelé maréchal Tito. 1961 : À l’âge de 10 ans, en compagnie de sa mère et de sa sœur, il rejoint son père à Paris. Il doit alors apprendre le français. 1971 : Il débute sa collaboration avec la revue Pilote. 1972 : Sa première histoire, Le bol maudit, est publiée dans Pilote. Puis il rencontre le scénariste Pierre Christin. C’est le début d’une longue et fructueuse