Conscience morale
1) S'élever jusqu'au devoir
Prendre conscience renvoie aussi au processus d'intégration des valeurs par lesquelles mon comportement va être différent de ce qu'il était spontanément. Cela nous conduit à partir du principe (à présupposer avec le sujet), que l'homme est d'abord, peu soucieux de bien faire, que la conscience morale n'est pas innée mais qu'elle s'acquiert par le moyen de l'éducation. Nous sommes d'abord des "sauvageons"" des "pervers polymorphes", disait Freud. Il faut prendre conscience du devoir, autrement dit apprendre à faire ce que l'on doit, prendre conscience que certaines choses ne se font pas.
Cela n'exclut pas l'idée d'une conscience morale a priori, c'est à dire l'idée que l'homme est par nature capable d'accéder à la moralité, capable d'agir autrement que dans un but purement intéressé.
Pour Kant, il n'y a pas de tendance spontanée au bien mais une capacité de le vouloir qui s'actualisera par le moyen de l'éducation ( habitude prise de l'interdit et de la contrainte qui intériorisés, me rendront capable de m'obliger). La culture permet d'actualiser la nature humaine ici ( Marx dira lui, que c'est moins l'homme par nature que l'homme en tant qu'être social, animal politique qui va se trouver devant la nécessité de régler sa conduite). L'homme est cet être pour lequel l'idée de devoir régler sa conduite va s'imposer comme nécessaire, et qui sera capable de vouloir faire son devoir par pur respect pour la loi morale.
Ceci dit je peux, de par mes conditions de vie, ne jamais être amené à en tenir compte. Le sauvageon est celui auquel on n'a pas fait connaître les principes auxquels il devra un jour se référer pour se contraindre à faire ce qu'il doit faire. Est ruinée par là la possibilité qu'un jour il sépare ce qu'il fait de ce qu'il doit faire, ainsi que la possibilité qu'il décide d'en tenir compte.
La morale comme pouvoir a priori de la raison, c'est l'idée que l'homme a