Construction de l'etat
Dire que l’état résulte d’une construction historique, dans sa forme la plus simple, n’est qu’une reconnaissance qu’il n’est pas un donné de l’ordre naturel mais qu’il est le résultat, certes inachevé, d’un processus infiniment complexe et élaboré de sociologie historique. La > peut se définir dans les mots de J. Chevallier comme >. Le fait même que l’on parle de > construction par rapport à la > soulève la qualité flou du concept ; l’état ne pas une statique, il pouvait et pourrait être le produit des caprices et des lubies socio-historiques. Cependant, la présence elle-même de l’état modern est toute-à-fait plus constant et plus solide, se manifestant dans une banalité et une complexité inhérentes. Selon W. Reinhard, l’Etat modern est >. L’état est donc homogène, dominant, autonome, légitime et suprême ; chaque qualificatif résultant d’une construction historique.
A. Sous un grand A, on examine les fondements du système féodal afin de comprendre son évolution et son achèvement. DELOYE résume la féodalité comme ordre politique ou >
1. a. Donc, dans le contexte u pouvoir patrimonial, on constate un certain écartement de l’autorité publique, autrement dit, le pouvoir légitime ne s’exercice qu’à travers le nom des grandes maisons morcelées et quasi-autonome. Le contrat vassalique va instaurer une domination juridique ou l’individu libre déclare vouloir devenir > dédié à son patrimoine et en fin du compte, milite contre une autorité publique absolue et concrète.
b. La féodalité se repose sur une multiplication des relations d’homme à homme, c’est-à-dire, à la base, il y a une patrimonialisation contractualiste ou chaque acteur comporte des responsabilités mutuelles. i. Le vassal s’engage au service du seigneur, donc la fidélité (protection de son corps, ses biens et son honneur) et ii. le seigneur, de sa part, s’engage à la défense, à l’aide et au conseil du vassal,