Construire une culture theatrale
Travailler sur la composante culturelle en option théâtre facultative.
L’année 2008-2009 est à Barcelone la première où un enseignement de théâtre est proposée aux élèves de Terminale comme option facultative pour le baccalauréat, dans le cadre de la mise en place de l’option théâtre qui a commencé en 2007. Il s’agit donc, pour l’équipe d’enseignants (dont je suis) de défricher un territoire relativement nouveau : c’est la première fois qu’une option théâtre est mise en place en Espagne. À cette occasion, les deux intervenants qui jusqu’à présent s’étaient répartis les différents niveaux de l’option, prennent la décision pour la première fois de travailler ensemble sur un projet commun et avec le même groupe d’élève : le groupe de Terminale justement, dont je suis le « professeur ». Assez rapidement, le projet se focalise autour du texte des Sorcières de Salem, d’Arthur Miller, qui convient bien à la composition du groupe d’élèves : 15 acteurs, dont 7 garçons. C’est un travail lourd, ambitieux, qui va provoquer, au long de l’année, beaucoup d’enthousiasme et d’engagement chez les élèves, mais aussi un peu de crainte : un projet qui les dépasse assez et menace assez souvent de les engloutir. Pour les deux intervenants, l’enjeu est fondamental : il s’agit de confronter leurs pratiques, leur vocabulaire, leurs tics et manies, pour réussir à travailler ensemble, autour de ce texte comme dans le cadre de l’option. Pour l’enseignant que je suis, la situation est peut-être moins aisée : il s’agit bien sûr d’une opportunité parfaite de travailler avec les deux et d’apprendre rapidement à les connaître, mais de façon tout aussi évidente, mon rôle va être déplacé, à l’intérieur de ce dialogue qui est la marque et le cœur de l’enseignement en option théâtre. Il est évident que la partie pratique de travail sur le plateau, portée pour 2 heures sur l’emploi du temps des élèves, déjà prise en charge par les deux