Conséquences sur la santé des perturbateurs endocriniens
Plusieurs études américaines affirment qu’en cinquante ans, le nombre de spermatozoïdes de la population masculine aurait diminué de 50%. De plus, il a été démontré qu’un jeune danois sur cinq possède une très faible qualité spermatique, susceptible d’altérer sa fertilité. En comparaison avec du sperme de bonne qualité, on remarque que les spermatozoïdes prélevés sont moins nombreux, moins mobiles et certains ont même deux têtes.
En plus de cette impressionnante réduction de spermatozoïdes, on constate que le nombre de cancer des testicules a augmenté de plus de 400% en soixante ans et qu’il y a aussi un accroissement du taux de malformations génitales à la naissance chez les garçons ainsi qu’une non-descente des testicules. Toutes ces malformations sexuelles et même la stérilité masculine pourraient avoir une origine commune dans la vie fœtale. L’exposition du fœtus à des facteurs extérieurs comme des substances chimiques ingérées par la mère peuvent avoir des conséquences sur le bébé. Le fameuse « Affaire du Distilbène » en est le parfait exemple ; cette « pilule miracle » des années 50 s’est vue être prescrite pendant des années pour ses capacités à réduire les fausses couches. Sauf que le distilbène consommé par ces femmes enceintes a eu des conséquences directes sur leurs progénitures. Des études de l’épidémiologue Shanna Swan révèlent l’impact de plusieurs facteurs influant sur la santé. Elle décide de comparer la qualité du sperme de la population masculine de deux mégalopoles (New York et Los Angeles) à celle de deux villes de zone rurale (Columbia et Minneapolis).
Elle remarque alors que la qualité spermatique des hommes habitant ces villes dépend de leur environnement. Sur les photos ci dessus, on s’aperçoit que les spermatozoïdes prélevés chez des hommes vivant dans une zone urbaine sont plus nombreux que ceux des habitants d’une zone rurale. Malgré la pollution et les nombreuses voies de