Contre une taxation de 10 euros sur les cornets de frites
Au dix-septième siècle naissait la frite dans la région d’Andenne, de Namur et de Dinant. En effet, la Meuse étant gelée, il était impossible de pêcher et la pomme de terre servit alors de substitut au poisson. Les habitants la firent frire dans l’huile comme ils le faisaient avec le poisson pour rehausser son goût. A l’époque, la pomme de terre était considérée comme un aliment pour les classes les moins aisées car elle servait d’abord à nourrir les bovins. Dans les dures années de famine, elle devint une denrée de tous les jours. La frite n’était donc pas un aliment de luxe. Elle ne l’est toujours pas aujourd’hui, mais… Actuellement, il est question d’une taxation de dix euros sur les cornets de frites.
Une telle taxe entraînera une diminution de la demande : on peut s’attendre à ce que peu de personnes achètent encore des frites. Or, il faut savoir qu’en tout et pour tout, selon le CRIOC, le secteur de la frite compte quinze mille personnes. Quelles conséquences aurait une taxation sur les frites pour ces quinze mille personnes ?
Une baisse de revenu dans le secteur de la frite aura par conséquent un effet désastreux sur l’emploi. Si la taxation de dix euros a lieu, la plupart des cinq mille friteries belges sera vouée à disparaître, condamnant les tenanciers au chômage. Ne pensez-vous pas que notre pays en souffre déjà suffisamment ?
Un autre secteur qui risque de s’écrouler est celui de l’agriculture de pommes-de-terre. Sept mille agriculteurs sont directement concernés par le secteur de la frite. A nouveau, si la taxation est mise en place, bon nombre de ces producteurs verraient leurs firmes s’effondrer. L’emploi étant touché, les conditions de vie de ces sept mille personnes seront inévitablement abaissées.
Pense-t-on vraiment « relancer ainsi l’économie, trouver de l’argent », encore une fois ? La différence de prix d’un paquet de frites est bien trop élevée pour espérer