Contrôle de gestion pme
Le secteur public marocain a souvent considéré le contrôle de gestion comme un « luxe » ; sa mise en place semblant trop prématurée par rapport aux multiples priorités rencontrées par les diverses entreprises du secteur. Contrairement au Maroc, la présence du contrôle de gestion en France ou aux Etats unies était dans un premier temps considéré comme des empêcheurs d’entreprendre, mais aujourd’hui cette fonction est au cœur de l’entreprise, accessible à tous et devient la résultante d’un clivage entre les opérationnels et les fonctionnels.
Cependant, une conjoncture économique défavorable a vite amené les responsables à ressentir sérieusement le besoin de la maîtrise des entreprises publiques.
L’objectif étant que l’entreprise voudrait de plus en plus s’assurer de la mobilisation efficace et permanente de toutes les énergies et les ressources en vue d’atteindre la finalité que vise l’entreprise.
Concrètement, pour donner une image, le contrôle de gestion est réduit à sa simple forme : « la comparaison d’un soi-disant budget (liste de dépenses de fonctionnement ou d’investissement) avec les réalisations.
Donc, ce contrôle plus proche du contrôle budgétaire administratif que de gestion, est vraisemblablement répandu sinon accepté par les dirigeants des entreprises publiques qui sont souvent d’anciens hauts fonctionnaires de l’administration, influencés par une notion purement administrative du contrôle de gestion.
Le paradoxe selon lequel un secteur aussi important, disposant de moyens uniques, n’a pas su développer les méthodes de gestion garantissant son efficacité, se retrouve aussi dans le cas français dont le Maroc s’est largement inspiré. En effet, en France, à quelques exceptions près (EDF, SNCF), le secteur public accuse un retard de plusieurs dizaines d’années sur les entreprises privées les mieux outillées dans le domaine du contrôle de gestion.
Nous constatons