corpus 2
Ce corpus se compose de trois textes, tous tirés de pièces de théâtre: un extrait de l’œuvre d'Alfred de Musset Il ne faut jurer de rien écrit en 1836, un autre de la pièce écrite en 1860 par Eugène Labiche Le Voyage de Monsieur Perrichon et un extrait de l’œuvre En attendant Godot, écrit en 1952 par Samuel Beckett. Nous allons ici nous demander dans quelle mesure ces dialogues sont comiques en démontrant dans un premier temps que, dans ces trois extraits, s'est installé un dialogue de sourd puis en montrant que ces textes relèvent de la comédie humaine.
Tout d'abord, le comique de situation est présent dans chacun de ces trois extraits. Dans le texte de Musset, la Baronne, occupée à faire de la tapisserie, n'écoute pas l'abbé qui lui demande ce qu'elle a pensé de son dernier sermon, ce à quoi elle répond «C'est vert et rose, sur fond noir, pareil au petit meuble d'en haut.». Une situation similaire se produit juste après, lorsque l'homme d’Église lui fait remarquer «J'ai cru vous y apercevoir» et que cette dernière le questionne «Où donc?». Le quiproquo continue lorsque la baronne affirme avoir été présente au sermon mais ne répond pas à la question initiale posée par l'abbé qui était «Que pensez-vous, madame, du dernier sermon? Ne l'avez-vous pas entendu?». La baronne lui répond simplement qu'elle était effectivement présente, puis fait le constat que «Tout le monde pleurait; le baron ne faisait que se moucher.» avant de rajoute «Je m'en suis allée à la moitié, parce que ma voisine avait des odeurs, et que je suis en ce moment-ci entre les bras des homéopathes». Un autre quiproquo a lieu lorsque la baronne questionne l'abbé sur ses lectures et que celui-ci lui répond que, dans Jocelyn «il y a de beaux vers» et que la baronne, toujours occupée à faire de la tapisserie lui répond «Le fond est noir, tout le petit meuble l'est; vous verrez cela sur du palissandre.»: la baronne, en plus de ne pas écouter son interlocuteur, se trouve trop