corpus de poésie
Pourquoi chacun de ses poètes se sent-il mal aimé ?
Le corpus qui nous est proposé est composé de quatre textes appartenant au genre littéraire de la poésie. Le poème « Ariette III » (texte A) issu du recueil Romances sans paroles écrit par Verlaine en 1874, relate la mélancolie du poète. « Moesta et Errabunda » (texte B), tiré du recueil Les Fleurs du Mal écrit par Baudelaire en 1857, évoque également la mélancolie devant les souvenirs passés du poète. De plus, Corbière dans son poème « Le Crapaud » (texte C) issu du recueil Les Amours jaunes rédigé en 1873 ; décrit son mal-être à travers une personnification. Enfin comme tous les autres poèmes, « La Chanson du Mal-Aimé » (texte D) du recueil « Alcools » (1913) rédigé par Apollinaire, relate la mélancolie du poète à cause cette fois-ci, de l’absence d’un être aimé. Ceci nous conduit à nous demander dans quelles mesures le poète se sent-il mal aimé dans ce corpus. Afin de répondre à cette question nous verrons en quoi le poète est un être mélancolique et dans quelles mesures celui-ci peut être rejeté par la société de son époque.
Tout d’abord, à travers les textes de Verlaine (texte A), Baudelaire (texte B) et Corbière (texte C), le poète utilise le registre pathétique pour montrer sa mélancolie, son mal-être. Ce spleen que ressentirent tous les auteurs de la seconde partie du XIXème est particulièrement fort chez ces trois poètes puisqu’ils sont considérés comme des « poètes maudits » (Baudelaire n’est pas à proprement parler un « poète maudit » puisqu’il n’est pas cité par Verlaine parmi les six originaux, mais ses poèmes parlent des mêmes thèmes que ceux des six « poètes maudits »). En effet, le poème « Ariette III » (texte A) finit par « Mon cœur a tant de peine »v.16. Baudelaire, lui, justifie sa mélancolie en imaginant une période joyeuse révolue dans « Moesta et Errabunda » (texte B), « Comme vous êtes loins, paradis enfumé »v.16.