corpus de texte: les procédés d'écriture que mettent en scène les auteurs pour défendre ou dénoncer l'idée de la guerre
Tout d’abord, Les textes de Proudhon et Damilaville constituent des exemples d’argumentation directe puisque ce sont des essais. Les auteurs adoptent la démarche argumentative de convaincre l’interlocuteur. En effet, l'essai est un ouvrage, de forme assez libre, dans lequel l'auteur expose ses opinions. Chaque auteur défend un point de vue personnel à l’égard de la guerre. Le texte de Proudhon prend position pour la guerre, à travers l’opposition entre la société des hommes et les sociétés animales. Il utilise alors des questions rhétoriques : « Saurait-on ce que vaut l’homme, sans la guerre ? » qui appuient sur le registre polémique, ainsi que des antithèses opposant l’humanité sans la guerre et qui serait alors au même niveau que l’animal :« un animal industriel et social », «il serait tombé dès le premier jour au niveau des bêtes », « une étable », et de l’autre côté, l’homme avec la guerre : « guerrier », « grandeur », « orgueil de son héroïsme », « progrès ». Le texte de Damilaville, quant à lui, s’organise en deux parties, en effet dans l’une, la paix est comparé à la santé : « il n’est en santé, c’est à dire dans son état naturel, que lorsqu’il jouit de la paix », « vigueur », « force des lois », « développement de la population », « développement de l'agriculture », « elle procure... le bonheur » et dans l’autre la guerre est comparé à la maladie. Le début de l'article est marqué par une antithèse : alors que l'article s'intitule "paix", le premier mot est "la guerre". Dès le début du texte la guerre est présentée