Corpus de textes
Premier texte : Victor Hugo, Les Misérables, quatrième partie, livre XII. 1862
Deuxième texte : Gustave Flaubert, L’Education Sentimentale, troisième partie, chapitre I. 1862
Troisième texte : Emile Zola, La Fortune des Rougon, chapitre I. 1871
Question : quelles visions du peuple les trois extraits donnent-ils ?
Dans ce paragraphe, nous déterminerons les différentes visions du peuple que ces trois extraits de romans à consonance réaliste peuvent avoir.
Premièrement, nous remarquons que les premier et troisième textes partagent une vision positive de la révolte populaire :
Chez Hugo, on perçoit un enthousiasme féroce par le biais du séduisant Gavroche, « complètement envolé et radieux ». L’utilisation d’énumérations comme aux lignes 6 à 10 (« Il gênait les flâneurs, il excitait les paresseux, il ranimait les fatigués, il impatientait les pensifs, mettait les uns en gaieté, les autres en haleine, les autres en colère, tous en mouvement piquait un étudiant, mordait un ouvrier ; se posait, s’arrêtait, repartait, volait au dessus du tumulte et de l’effort, sautait de ceux-ci à ceux-là, murmurait, bourdonnait, et harcelait tout l’attelage » met en valeur l’intensité de son énergie par la quantité d’actions qu’il produit. Les révolutionnaires sont les défenseurs de la Liberté, et la garde nationale apparaît comme l’ennemi.
Chez Zola, le peuple est également présenté de manière positive puisqu’il est source d’admiration de par son « élan superbe, irrésistible » et son apparence « terriblement grandiose » à la ligne 1. Il reçoit de plus le soutien de la nature : « La campagne […] criait vengeance et liberté » (L19).
Que ce soit Hugo en rendant le peuple humain à travers la personne de Gavroche, ou Zola en présentant le peuple dans son ensemble, tel une tempête grandiose, la vision du peuple est positive.
Par opposition, pour Flaubert, la révolte populaire se traduit par un vulgaire saccage des possessions royales. On constate dans un premier temps que