Corpus : Lamartine et Victor Hugo
Dans un premier temps, nous relèverons les points communs de ces deux poèmes qui se rattachent à l'expression lyrique d'une certaine nostalgie face au temps qui passe. Nous verrons, dans un second temps, que ce rapport au temps n'est pas le même dans les deux textes.
Les deux poèmes sont l'expression des sentiments intimes de leurs auteurs face à la fuite du temps. L'emploi de la première personne montre que les poètes se confient : « je dis à cette nuit » v.31, « Regarde, je viens m’asseoir sur cette pierre. » v.7 dans « Le Lac », « Enfant ! n’enviez point notre âge de douleurs, » v.2 dans « A une jeune fille ». Ici, l’utilisation de la première personne du pluriel montre que le poète inclut le lecteur qu’il invite à partager son expérience. Lamartine se souvient des instants de bonheur partagés avec l'être aimé au bord du lac : « Un soir, t’en souvient-il ? Nous voguions en silence ; » tandis qu'Hugo célèbre la jeunesse, qui est selon lui la période la plus heureuse de l'existence, un bonheur qu'il a de fait perdu en vieillissant : « Vous qui ne savez pas combien l’enfance est belle.» v.1. Les deux poèmes ont donc un registre lyrique d'autant qu'ils sont empreints d’une certaine musicalité marquée par les rimes. Par exemple, chez Lamartine la rime « fugitive : rive » souligne bien la fuite du temps et chez V. Hugo la rime « pleure : douleur » montre bien la tristesse de l’auteur face à la vieillesse. En outre, V. Hugo utilise des anaphores qui résonnent comme des refrains « Riez » vers 17 et 18 ou encore « comme » vers 7 et 8. Chez