Emile Zola dans « l’Assommoir », Guy de Maupassant dans « Mont-Oriol », Louis Pergaud dans « La Guerre des boutons » et Georges Perec dans « Les choses » ont, tous les quatre, vécu à des époques différentes mais ont réalisé des romans comportant des scènes de repas. Malgré l’écart entre l’écriture de chaque roman, on remarque que ces scènes nous dévoilent le caractère des personnages.
En quoi les scènes de repas caractérisent-elles ces personnages ?
Tout d’abord, on démontrera comment, dans le texte A et le texte C, les personnages aiment le repas et prennent un réel plaisir à manger. Ensuite, nous verrons comment les textes B et D mettent en scène des personnages qui n’apprécient guère les mets proposés.
D’une part, dans le texte A, les protagonistes aiment ce banquet de noces. L’utilisation d’expressions imagées souligne le comportement excessif des convives : l.7 « un incendie dans le ventre », l.11 « la bouche pleine », l.12 « couler le long…bottes », l.14 « un coup d’arrosoir ». Ce repas est riche et copieux comme le démontre l’emploi du champ lexical de la cuisine et de la nourriture : l.1 « blanquette, saladier », l.2 « cuiller, sauce épaisse, sauce jaune, gelée », l.3 « morceaux de veau », l.4 « champignons, pains », l.7 « crème », l.8 « épinée de cochon, plat creux, grosses pommes de terre rondes ».De plus, on a l’impression que les personnages dévorent car, très certainement, ils ne sont pas sûrs de manger à leur faim le lendemain (l.1 « mastiquaient ferme », l.4 « se penchaient et cherchaient », l.10 « et chacun suivait…oblique », l.16 « on gobait »).
De même, dans le texte C, de simples aliments comme le pain et le chocolat sont un vrai festin : l.1 « plat de résistance ». On peut remarquer que les personnages savourent et se délectent de ce repas qui les émerveille : l.3 « préfèrent manger…chocolat ensuite », l.4 « les yeux pétillaient ».Certains, dans le groupe, sont ingénieux et, grâce à une pomme, créent un gobelet de fortune (l.18). Tous