Corpus sur la poésie et la révolte
Pour cela, nous avons à notre disposition le texte La colombe poignardée et le jet d'eau de Guillaume Apollinaire et celui de Jacques Prévert, Familiale de son recueil Parole. Les textes de Louis Aragon avec Strophes pour se souvenir et Le chant des partisans de Maurice Druon et Joseph Kessel. Et pour finir, les textes Etats de veille de Robert Desnos et Les blancs disent... de Aimé Césaire.
Alors que certains auteurs ont décidés d'exprimer clairement leurs révoltes, Guillaume Apollinaire et Jacques Prévert l'ont fait à travers des poèmes où celle ci n'est pas exprimée clairement.
En effet, La colombe poignardée et le jet d'eau est un calligramme dont les dessins sont polysémiques, on peut donc y voir une colombe poignardée, ou une qui prend son envol ou bien un bassin ou une bouche et même un œil.
Apollinaire dénonce dans La colombe poignardée et le jet d'eau les conséquences de la guerre. Car, il faut se rappeler que ce calligramme a été écrit en 1918, alors que Guillaume Apollinaire était sur le front pendant la première guerre mondiale. Il exprime donc sa révolte à travers le titre du poème.
La colombe poignardée fait référence à un meurtre. Celui perpétré par la guerre qui fait mourir des innocents. Il faut aussi noter qu'Apollinaire oppose le passé « tous les souvenirs de naguère » et le présent « maintenant ». La guerre constitue donc le point de basculement entre le passé et le présent. Autrement dit, c'est la guerre qui a arraché le poète à ses amours, à ses amis, à son passé et qui constitue la fin du poème en présent sanglant.
Ce poème constitue aussi une diversité de champ lexical, on peut retrouver celui de la mélancolie avec « naguère », « souvenirs », « gris », « mélancoliquement, » « pleure » mais aussi