Courant libéral
A - En quoi consiste globalement la pensée libérale ?
Dans la pensée libérale, l'explication des phénomènes économiques se trouve dans l'action des seuls «individus», acteurs sur les marchés. L'individu est considéré comme un être rationnel qui procède à des calculs afin d'atteindre le mieux possible ses objectifs, compte tenu des contraintes environnementales qui s'imposent à lui. On parle d'«homo economicus». L'homo economicus est un être abstrait qui cherche toujours à maximiser ses choix au regard des contraintes de revenus qui s'imposent à lui.
La démarche classique est donc une démarche microéconomique : -- ce sont les lois du marché (loi de l'offre et de la demande) qui doivent conduire à un équilibre macroéconomique général dans le cadre d'une concurrence pure et parfaite. C'est la poursuite des intérêts particuliers qui aboutit à la satisfaction générale, au bien-être de la société sans que cette recherche des intérêts particuliers ne soit considérée comme nuisible à l'intérêt général, bien au contraire.
Pour les classiques, la «main invisible» du marché aboutit à la meilleure efficacité économique qui concilie parfaitement l'intérêt général et les intérêts particuliers. Il en résulte naturellement une volonté sans équivoque de maintenir l'état hors de la vie économique. Il suffit que chacun poursuive son activité pour que se réalise l'harmonie sociale. Le marché correspond à un processus d'ajustement entre les actions économiques des individus, processus qui apparaît comme le seul moyen de concilier la liberté individuelle et les contraintes sociales (régulation par le marché).
B -- l'école classique
1 -- Adam Smith. Adam Smith a toujours été considéré comme le père fondateur de l'école libérale. Adam Smith glorifie les lois du marché et vante les mérites du capitalisme auto-régulé par la concurrence.
1. La « main invisible » du marché suppose que la recherche par chacun de son intérêt