Courant littéraire : l'existentialisme (xxe siecle)
1542 mots
7 pages
L'essentiel de sa thèse, l'existentialisme, est résumé ; on devrait dire vulgarisé mais Sartre lui-même insiste sur le fait que dans sa base elle est compréhensible par tout le monde. Là voilà : "l'existence précède l'essence". Ce qui signifie grossièrement que les choses existent d'abord, et si elles ont la capacité de penser, comme c'est le cas des humains, alors elles créent des concepts qu'elles appellent "monde", "homme", "chose", "animal", et c'est seulement à ce moment, une fois inventés, que ces concepts obtiennent une essence. On voit bien de quoi on parle quand on parle d'un "homme" ; mais ça ne signifie pas que l'homme existe en tant qu'absolu. Tout existe avant "d'être", l'existence est la condition préalable à l'essence. Au risque de me répéter je prendrai cet exemple : l'homme a dû exister avant de savoir ce qu'était un homme. Il n'existait pas d'essence, d'objet appelé homme, avant qu'il soit créé : ni dans la nature ni ailleurs. L'homme n'a pas été créé "homme", il est progressivement devenu homme avant de pouvoir se définir comme étant un homme. Cette thèse réfute donc, notamment, les théories religieuses ; puisque si Dieu a créé l'homme, alors ça signifierait que l'essence "homme" existerait avant l'homme. De même la théorie platonicienne, comme quoi il existerait dans la nature une image de chaque chose - que la nature utiliserait alors pour façonner la chose en question -, fait précéder l'essence à l'existence, et diffère de l'existentialisme. Selon Platon, il existe l'image d'un cheval dans la nature, sur quoi on peut se fonder pour créer et reconnaître toujours un cheval. Alors que l'évolution montre que le "cheval absolu", tel qu'on pourrait en définir l'essence après coup, n'existe pas. Le cheval est en perpétuelle évolution au cours des temps, il n'était pas identique à aujourd'hui il y a un million d'années. Il y a encore quatre millénaires, on ne pouvait pas définir un cheval comme une créature susceptible de porter un homme : c'est