Courbe de Phillips
Selon Frederick Leith-Ross, « L’inflation est comme la fraude, tous les gouvernements la dénoncent, mais tous la pratiquent ». En effet, la courbe originale de Phillips décrit une relation inverse entre l’inflation et le chômage. Les Etats doivent donc faire un choix : s’ils cherchent la stabilité des prix, il y aura davantage de chômeurs et inversement, s’ils désirent le plein emploi, une hausse continuelle des prix sera nécessaire. Cependant, une période de stagflation dans les années 1970 a entrainé un déplacement de la courbe vers la droite. Ainsi, divers économistes ont démontré que la courbe de Phillips n’était pas fiable sur du long terme et diverses interprétations ont été émises.
Cela nous amène donc à nous demander si la courbe de Phillips est encore d’actualité.
Premièrement, nous allons présenter cette courbe ainsi que son évolution dans le temps, puis nous allons nous pencher sur les limites du modèle de Phillips.
I. Présentation de la courbe de Phillips
a. Courbe initiale
La courbe de Phillips est une relation entre l’inflation et le chômage. A l’origine, le concept fut amené par l’économiste Phillips, qui s’était basé sur l’économie du Royaume-Uni entre 1861 et 1957. Il avait constaté une relation entre le salaire nominal et le marché de l’emploi. En effet, lorsque le salaire nominal augmentait, le taux de chômage diminuait. Cependant, après avoir remarqué que l’augmentation des prix était d’environ 2% inférieure à celle des salaires cette approche fut transformée : la croissance des salaires nominaux est avant tout le résultat de l’inflation (car les salaires suivent généralement l’évolution des prix). La relation peut ainsi s’interpréter par une corrélation inverse entre inflation et le chômage, ce qui signifie qu’une forte inflation correspond à faible taux de chômage et vice-versa. Il existe donc une relation entre les salaires nominaux, l’inflation et le chômage.
b. Evolution de la courbe Les