Cours Integration Solidarites
Les risques sociaux sont définis comme des évènements incontrôlables provoquant soit des dépenses importantes pour l’individu (la maladie ou l’accident, par exemple, mais aussi la famille), soit une diminution sensible de ses revenus habituels (chômage, cessation d’activité, par exemple). Les individus, se différenciant de plus en plus, revendiquent une autonomie personnelle grandissante : ils préfèrent pouvoir s’adresser à une entité abstraite, l’Etat providence, expression de la solidarité collective, plutôt que de dépendre de leur famille, par exemple.
La protection sociale est donc un système qui offre aux individus une protection collective. Cette protection sociale a donc comme avantage d’être (ou du moins c’est son objectif) universelle, c’est-à-dire de concerner l’ensemble des personnes vivant sur le territoire national. Cette organisation de la «fraternité » nationale est reconnue constitutionnellement : elle est une valeur fondatrice de notre République (4p.258). Concrètement, la solidarité s’exprime à travers le financement de la protection sociale : tous les citoyens sont appelés à financer les dépenses de protection sociale, indépendamment de leur situation personnelle face aux divers risques sociaux. Nous avons vu que le principe de justice social qui s'applique en social-démocratie est « chacun finance selon ses moyens, et reçoit selon ses beoins ».
La protection sociale se traduit par une importante redistribution des revenus. Cette redistribution est d’abord horizontale, c’est-à-dire indépendante du revenu des personnes. C’est le cas des remboursements maladie, par exemple : les personnes en bonne santé, qu’elles soient riches ou pauvres, financent par leurs cotisations les dépenses des personnes malades, qu’elles soient riches ou pauvres. Mais elle peut aussi être verticale, c’est-à-dire redistribuer l’argent des plus riches vers les plus pauvres. C’est le cas notamment du RMI qui est financé