Chapitre 3 : l’espace méditerranéen, une interface Nord/Sud.

Définition (rappel) : Zone de contact entre 2 espaces différents.

Ensemble des États baignés par la mer Méditerranée, du détroit de Gibraltar à celui du Bosphore : 25 États, 250 millions de personnes, 2,5 millions de km².
Lieu de naissance des grandes civilisations (égyptienne, hébraïque, grecque, romaine, chrétienne, musulmane), carrefour de civilisations et zone de contacts (échanges économiques, brassages culturels, conflits).
Zone de contact entre pays industrialisés et pays en développement, l’espace méditerranéen illustre les contrastes nord/sud. Comment est-il le reflet de ces disparités ? Quelles tentatives pour réduire ces inégalités ?
L’espace méditerranéen est une zone de clivages nombreux qui se sont installés malgré un héritage commun. Ces clivages n’empêchent pas les multiples contacts entre les deux rivages de la Méditerranée, ils en sont même souvent la cause. Il en résulte une recomposition des territoires affectant l’ensemble des rives et leurs populations. P.274-75.

I – Un espace de contrastes.
A – D’importants contrastes démographiques.
Fracture la plus évidente qui permet d’opposer les États de la rive Nord et les Pays du Sud et de l’Est Méditerranéen (PSEM). Les premiers ont terminé leur transition démographique et sont confrontés à des problèmes de vieillissement de leur population (Italie, Espagne, Grèce : 1,5 ). Au contraire, dans les PSEM, fécondité élevée (3,7 en Libye, 2,5 en Turquie). Accroissement naturel fort (plus de 1 million de Turcs chaque année) et les populations sont jeunes (+ de 30% ont moins de 15 ans au Maghreb). Cette situation pose des pb d’éducation, d’emploi, de logement…
Jusque dans les années 1960, la situation démographique des pays européens du rivage méditerranéen et celle des pays du sud étaient proches. Italie du sud, Espagne du sud ont aujourd’hui des taux de natalité inférieurs à la moyenne