Crise des annees 30
La réflexion économique a posteriori a porté d'une part sur les causes immédiates de la crise et d'autres part sur les raisons de la transformation de la récession en dépression. Mais les innombrables écrits sur la crise de 1929 n'ont pas permis de dessiner une explication généralement admise de sa survenue.
Les ouvrages qui lui sont consacrés sont le plus souvent descriptifs, éventuellement normatifs, rarement explicatifs, à l'image de ceux qui se limitent à une explication, fondée par exemple sur l'excès de spéculation comme La Grande Dépression (1934) de Lionel Robbins ou La Crise économique de 1929 (1955) de John Kenneth Galbraith.
Du reste, chaque école de pensée économique a tiré la couverture en faveur de ses thèses générales. L'explication par surconcentration de richesse, à l'époque soutenue par des économistes marxistes et keynésiens, n'explique pas l'emballement de 1928-1929 ni les modalités détaillées de la crise. L'explication monétaire, dans sa version soutenue par Milton Friedman et Anna Schwartz dans Une Histoire monétaire des États-Unis (1963), sera elle aussi jugée partielle ; en revanche, la version plus tard avancée par l'économiste français Jacques Rueff dans Le Pêché monétaire de l'Occident (1971) couvre largement la période antérieure à la crise et explique la plupart des symptômes constatés.. Enfin l'historien de l'économie Charles Kindleberger[7]estime qu'il faut faire appel à plusieurs facteurs pour expliquer la crise.
Les explications qui suivent doivent donc être regarder comme des hypothèses qui ont été avancées par des auteurs importants
Explication par la spéculation [modifier]
L'origine de la crise serait la frénésie boursière et l'irresponsabilité des banquiers, qui ont prêté sans retenue aux spéculateurs. Mal régulée, l'activité des banques a conduit non plus à financer l'économie réelle mais la spéculation malsaine.
La hausse boursière était intrinsèquement intenable.