Critique de Mathilde Blottière sur le film [ Les combattants ]
En observant le télescopage de ces deux personnages parfaitement opposés, Thomas Cailley (déjà auteur d'un court métrage remarqué, Paris-Shanghai, Prix du public au festival d'Angers en 2011) s'amuse avec les codes de la comédie romantique. Mais pas seulement. Ce jeune cinéaste a une aisance bluffante à glisser d'un genre à l'autre : du film de potes au récit catastrophe en passant par la comédie militaire (les scènes dans la caserne sont hilarantes) et romantique, lors d'une parenthèse plus ou moins enchantée pour le duo transi d'amour.
Surprenant de bout en bout, irrésistiblement drôle, Les Combattants aborde les choses graves — la destruction de l'homme par l'homme, l'ultra-indivualisme contemporain — avec un humour tendre et acide. La tendresse et la sensualité surgissent comme par inadvertance, notamment lors