Stophe pour se souvenir
Le poème « Strophe pour se souvenir » à été écrit par Louis Aragon en 1955 et est publié dans le recueil « Le Roman Inachevé ». Il a été écrit 11 ans après l’exécution de Manouchian et des membres de son réseau de Résistance par les Allemands à la fin de la seconde Guerre Mondiale. Il a été composé à l’intention des français afin de se rappeler les sacrifices de la seconde guerre mondiale. Il fut mis en musique en 1959 par Léo Ferré sous le titre : « l’Affiche rouge ».
Le poème se compose de sept quintils en alexandrins et n’a aucune ponctuation. C’est un poème en forme libre avec des richesses de rimes différente qui varient. Dans la première strophe, le poète s’adresse aux résistants en utilisant la 2ème personne du pluriel : « Vous » ; « vos ». La strophe contient une allégorie : «La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans » et un adjectif temporel « Onze ans déjà que cela passe vite onze ans ».
La seconde strophe est toujours adressée aux résistants conjuguée à la seconde personne du pluriel « Vous » ; « vos ». On y trouve une graduation : « Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants » ainsi qu’une allusion à l’affiche rouge en 1944 et une comparaison: « L’affiche qui semblait une tache de sang ».
Dans la troisième strophe, on trouve une opposition : « Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant » « Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants ». Il y a aussi une métaphore : « Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant »
Dans la quatrième strophe, le sujet personnel devient « je ». On peut trouver un adjectif temporel : « A la fin février pour vos derniers moments ». Les phrases en italique sont des citations de la lettre que Michel Manouchian a envoyée à sa femme
Dans la cinquième strophe, les verbes sont au subjonctif « Marie-toi, sois heureuse et pense à moi ». Il y a deux anaphores : « Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses » « Adieu la vie adieu la lumière et le vent ». On a aussi un lieu