Critique du film "molière"
Le film Molière, de Laurent Tirard, présente une anagramme de différentes pièces de Molière, réunit pour en faire une seule et même histoire, dans laquelle Molière lui-même est le personnage principal. On y retrouve des scènes du Bourgeois Gentilhomme, des Femmes Savantes et de Tartuffe.
L’histoire commence en 1644, alors que Molière à 22 ans. Criblé de dettes et poursuivit par les huissiers, il s’entête à monter des tragédies sur scène dans lesquelles il est indéniable-ment mauvais. Puis, un jour, après avoir été emprisonné par des créanciers impatients, il disparaît pour se rendre chez M. Jourdain, un riche bourgeois qui désire apprendre le théâtre pour impressionner une marquise. S’ensuit des montagnes de péripéties durant lesquelles trahisons, amours impossibles et drôleries s’empilent.
Ce chef d’œuvre cinématographique ne contient que des forces, ou presque. Il est très difficile de trouver quoi que ce soit à redire. Tout d’abord, le jeu des comédiens était impeccable. Chacun jouait son rôle avec finesse. L’articulation était irréprochable, et, combiné avec leurs délicats accents français, on se sentait vraiment comme à l’époque.
Le texte et l’intrigue, de son côté, égalait la perfection des comédiens. On obtenait une balance exemplaire entre la comédie et le suspense. L’intrigue se comprenait très bien, malgré le français de très haut calibre, et les spectateurs sont accrochés du début à la fin – grâce aux nombreuses péripéties qui s’ajoutent encore et encore.
Pour agrémenter le tout, la musique concordait très bien avec le texte et l’époque. Les mélodies royales et classiques étaient très appropriées – elles renforçaient le sentiment d’être à l’époque de Molière. De plus, elles coïncidaient toujours avec le ton de l’histoire, et du même coup, soutenait les sentiments ressentis.
Pour tout dire, je crois que la seule faiblesse du film serait qu’il exige des spectateurs un certain bagage