Critique : le repas des fauves

1250 mots 5 pages
Environs de Paris – 1942 – Le salon d’un appartement bourgeois. Les vitres y sont recouvertes de papier journal « pour amortir les éclats de verre en cas de bombardement. (…) Comme c’est laid » dit Sophie Pélissier, la maitresse de maison, « On dirait des pansements. Les gens vont croire que les vitres sont cassées et qu’on a pas les moyens de les remplacer ». Pour fêter ses trente ans Sophie et son mari, Victor, ont invité sept amis.

L’un deux, Max, se fera attendre toute la soirée. Un « oublié », André, s’impose « Ca surprend toujours, un vieil ami qui n’était même pas invité ».

Au bas de leur immeuble durant l’apéritif deux officiers allemands sont assassinés. La Gestapo investit les étages et prend des otages. Arrivé à celui des Pélissier, le Commandant Kaubach pénètre dans le salon : en réponse à l’attentat il a décidé de prendre « vingt otages. Il y a dix appartements dans cet immeuble : deux otages par appartement. Question d’équité et de justice. » Prétextant les rapports courtois qu’il entretient avec Victor et l’anniversaire de Sophie, l’officier SS ajoute « Voilà qui me donne un cas de conscience ». Cynique et terrifiant il poursuit : « Je vais vous laisser finir votre petite soirée et je ne viendrai prendre les otages qu’au dessert. Cela me parait plus gentil pour un anniversaire. Et mieux, je vous laisse choisir vous-même les deux otages qui m’accompagneront »…
Confrontés à l’impossibilité de choisir mais obligés de se soumettre à l’ordre du Commandant Kaubach, durant une heure et demie les sept otages potentiels vont tenter d’échapper à cette liberté de choix qui leur a été « généreusement » accordée.

Avec son propre caractère et ses contradictions chacun essaie de justifier l’absolue nécessité de son existence sur terre tout en « soufflant » aux autres l’intérêt qu’ils retireraient à sacrifier l’un d’eux ou à préserver un autre. Il n’y a aucune issue : chaque tentative de « désignation » contient en elle-même son abjection. A chaque

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