Critique littéraire - la mort d'agrippine de c. de bergerac
La Mort d’Agrippine – Cyrano de Bergerac
L’une des deux pièces de théâtre de C. de Bergerac, La Mort d’Agrippine est ; comme toutes les œuvres de Bergerac ; d’abord connue dans les milieux libertins avant même sa publication. Cette pièce fut jouée en 1653 dans l’un des hauts lieux du théâtre à l’époque, l’Hôtel de Bourgogne. Elle fit parler d’elle en faisant scandale par sa contenance tout à fait libertine et éveilla une grande curiosité mondaine.
Né en 1619 à Paris, C. de B. vient de la Bourgeoisie de robe. Il s’adonne aux « plaisantes » incertitudes d’une vie libre, celle des tavernes et des cabarets de l’époque, où la liberté de mœurs va de pair avec la liberté de pensée. Il fréquenta les libertins érudits qui, notamment dans le domaine philosophique, vont à l’encontre des idées communément admises. C’était un écrivain polygraphe, volontiers satirique pratiquant le grave comme le burlesque. Loin de se chercher un genre qui lui amènerait la gloire, il écrit toujours avec cette volonté de faire violence aux conventions, de faire voler en éclats le discours traditionnel, et d’affirmer sa libre pensée.
La Mort d’Agrippine, tragédie parlant d’un épisode du règne de Tibère, empereur de Rome. C. de Bergerac y décrit un monde qui est en ruines ne laissant place qu’au crime et à l’immoralité à travers les personnages et leur attitude entre eux, dans un conflit général où hypocrisie, vengeance, massacre sont à l’honneur, qui amène à la mort de la veuve de Germanicus, Agrippine et à l’élimination du ministre de l’Empereur, Séjanus.
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Au XVIIe siècle, on s’inspire énormément de l’antiquité ainsi, en littérature, on utilise la tragédie pour le théâtre. Ici, on a une tragédie qui traite de sujets graves, en effet,