Critique littéraire - virginie despentes " apocalypse bébé "
Comment est il possible de lui en donner un sens aussi pervers ? Ici, la délicatesse est à Virginie Despentes, ce que le respect de soi est à
Valentine...
Je ne pourrais pas dire si j'ai apprécié ou si j'ai détesté ce livre. Je suis entre deux avis, comme partagée entre deux sentiments contraires.
D'un côté, la gène. La gène liée au contexte, liée au langage, et liée aussi et surtout aux personnages que sont Lucie et sa ténébreuse coéquipière surnommée la Hyène. Et surtout Valentine. Cette dernière incarne pour moi l'adolescente dérangée dans toute sa splendeur. Sexe, drogues dures et alcool rythment sa vie d‘enfant. L’auteur la nomme ainsi à plusieurs reprises et j’ai accordé beaucoup de valeur à ce détail. En effet, le paradoxe est choquant. Enfance, brutalité et sexualité débridée s‘entrechoquent dans ce petit bout de femme en devenir. Valentine, gamine déboussolé de 15 ans, noyée et perdue dans un monde qui la dépasse, dans un monde où elle n'a pas sa place. Elle essaye désespérément de trouver des repères, de s'accrocher à un modèle.
Malheureusement, les seuls qu'elle possède ne lui sont d’aucun secours, pire encore, précipite sa chute encore plus sûrement vers un funeste avenir.
Sa mère. L'exemple même d'une femme qui a raté sa vie. Ne possédant que la beauté physique, elle est pédante, méprisante et complètement irresponsable. L’exemple même d’une mère, s’il est encore possible de lui donner ce titre, qui fût capable de troquer son