Critique théâtral : 4.48 Psychose.

C’est assis dans la lumière, dans la blancheur, avec un verre de champagne à la main, sur une grande table accompagné des actrices que l’on s’enfonce dans la pièce. On pourrait dire qu’une histoire se présente à nous, mais n’est ce pas plutôt un mal-être auquel on assiste ? Un dernier appel à l’aide ? Un dernier mot ? Un adieu ?
Il y a une patiente et un médecin, la patiente est perdue dans une folie, une souffrance interne, elle se demande c’est quoi la vie. Le médecin est présent, il est là, il pose des questions, il répond, cependant ses réponses sont vagues. La patiente, elle, est torturée et tourmentée par des idées, des envies « j’aimerais me tuer, j’étais capable de pleurer mais je suis maintenant au-delà des larmes » qui sont dangereuses pour sa vie. Le médecin, lui, il se trompe, il détruit la relation que la patiente croyait avoir avec lui, il se rapproche, il pardonne, il comprend, il accepte et il tente d’aider. Néanmoins, la pièce, n’est pas véritablement explicable. Les uns pourraient la qualifier d’abstraite pendant que les autres la prendraient littéralement et donc penseraient d’elle avec simplicité.
Ce n’est pas parce que le spectateur est illuminé qu’il ne se sent pas emprisonné, qu’il ne sent pas la peur et qu’il croit qu’il pourrait s’échapper. Le dispositif scénique est présenté de telle sorte que le spectateur est coincé, qu’il n’a aucun moyen de s’enfuir. Et même si, certains spectateurs essayent de se protéger, de se créer une carapace pour ne pas être atteint par la force des mots et du jeu des deux actrices, d’autres se laissent toucher, se laissent être questionnés et se laissent être pénétrés par le doute, l’angoisse, la peur, l’incertitude,… Il y a un personnage ou deux, laissez votre imagination vous guider. Mais en tous cas, il y a deux actrices : Véronique Dumont et Catherine Salée qui se complètent très bien dans les deux rôles. Dans les deux rôles car, à chaque représentation