Croissance et développement durable
La main gauche de la statue est étirée à l'horizontale à côté de lui. Il est très probable qu'il tenait une baguette. Sérapis porte un chiton, un himation et des sandales du style Calcius Patricius. Exposé grec : Sérapis
S’il est une religion qui semble totalement liée à son cadre géographique et social, c’est bien celle de l’Egypte pharaonique. Et pourtant, par un étonnant paradoxe, certains des dieux de la Vallée du Nil se sont répandus à travers la Méditerranée gréco-romaine.
Tel est le cas de Sérapis, dieu introduit en Egypte au temps de Ptolémée I, roi d’origine Macédonienne, et destiné sans doute par ses créateurs à être une divinité commune aux Egyptiens et aux Grecs. C’est dans une volonté politique d’harmoniser les relations des immigrants grecs, qu’il faisait venir de toutes les côtes de la Méditerranée Orientale, avec la population égyptienne. Ptolémée eut recours à la religion. L’élaboration de ce culte a suscité une abondante littérature, qui représente tout autant de témoignages sur l’origine de ce dieu mystérieux. Nous pouvons notamment citer les œuvres de Tacite et Plutarque, principales sources antiques, néanmoins contemporaines à la naissance de Sérapis.
Nous avons choisies d’étudier les caractéristiques de ce dieu en nous appuyant sur la vision de Plutarque, auteur monumental et moraliste de la Grèce antique (46-125). Son traité intitulé Isis et Osiris est extrait de ses Oeuvres Morales, ensemble d’écrits qui traitent de différents sujets pouvant être d’ordre religieux, philosophiques voir littéraires. Le texte p5 du fascicule est un exemple de la position adopté par Plutarque, qui n’est pas celle d’un historien c'est-à-dire qu’il semble adhérer aux faits qu’il présente (il n’a pas le recul nécessaire, le rêve pour un historien n’est pas un fait).