Croissance et institutions
Depuis une trentaine d’années, l’intérêt porté par les économistes aux institutions et à leur rôle dans le développement et la croissance économique n’a cessé d’augmenter. En effet, la théorie néoclassique quant à la croissance ne permet pas de l’expliquer entièrement et est insuffisante pour expliquer les grandes disparités de taux de croissances entre les pays. Ainsi, pour expliquer les différentes croissances selon les pays, les études économiques ont abordé des déterminants profonds tels que la géographie, le commerce et les institutions afin de compléter le schéma théorique de la croissance auto-entretenue reposant sur le capital physique et humain ainsi qu’une technologie considérée comme endogène. Douglas North, qui reçoit le prix nobel en 1993, est un des premier économistes à souligner l’importance des institutions et de leur modification dans la croissance in The Rise of the Western World: A New Economic History, Cambridge: Cambridge University Press, 1973. Il paraît ainsi que les institutions de « bonne qualité » c’est à dire qui protègent les droits de propriété, permettent l’entreprenariat, sont un des déterminants profonds de la croissance et expliquent de fait la différence entre les croissances des pays occidentaux et celles des pays « en retard », ceux du tiers monde ou en voie de développement.Cependant, des cas comme la Chine qui possède une croissance à 2 chiffres de manière quasi continuelle depuis 2002, illustre la complexité du rôle des institutions dans la croissance ; en effet ce pays croî malgré l’absence de droits de propriétés clairement établis. Ainsi, quelle importance accorder aux institutions dans la croissance ?
I. La qualité des intitutions semble fondamentale pour la croissance, comme le souligne le cas des pays en voie de développement…
A. Les institutions, un déterminant profond de la croissance
La croissance endogène qui repose sur l’accumulation du capital