Généralement lorsque les romains récitent les mythes, ils sont souvent violents. Mythe de Médée et mythe d’Atrée et Thyeste (se dispute le pouvoir sur la cité de Thèbes ; par la suite vengeance d’Atrée à l’égard de son frère : il feint de se réconcilier avec lui. Il l’invite à un repas de conciliation avec ses deux fils qu’il fera assassiné et découper afin de servir a Thyeste les morceaux de ses enfants bouillit) sont des mythes qui reviennent souvent. Les romains s’intéressent particulièrement à ce type de sujet : sorte de fascination/répulsion envers ces sujets, grecs à la base. Pour les romains ce sont des sujets extrêmement exotiques, donc fascinants de part leur exotisme mais aussi leur violence. Les romains se servent souvent de ces sujets pour en faire les reflets de problèmes historiques, d’événements d’actualités qui les concernent directement. Atrée est un tyran, il a un pouvoir personnel et monarchique qu’il utilise de façon odieuse. Les romains relient les deux : le comportement moral et l’aspect politique, pour eux il y a toujours une lecture politique de chaque mythe.
La tragédie romaine est très mal connue, car l’on a perdu la plupart des textes. Tous les auteurs (Enus, Naiedus, Olivius, Andronicus..) ont écrit des tragédies, celui qui a une influence importante c’est Accus qui vit entre le 2ème et le 1er siècle avant JC. Le théâtre d’Accus est un théâtre extrêmement fort, un théâtre de la cruauté qui va avoir une influence importante sur Sénèque, deux siècles plus tard.
Les romains puisent leurs sujets dans la mythologie grecque mais vont également puiser des sujets de pièces de théâtre dans leurs propres histoires. C’est ce que les romains appellent la « fabula praetexta » cad la pièce en toge prétexte (toge portant bande bordeaux au bras), c’est la toge des hauts personnages romains. Ce liseré pourpre marque la haute fonction des personnages. La « fabula praetexta » au départ ce sont des pièces commémorative en l’honneur d’un grand personnage