Culture et organisation sociale description
CULTURE ET ORGANISATION SOCIALE
Document 1 L'individu est un être social
Il ne convient pas de supposer que les dégoûts sont naturels et nous sont donnés par notre constitution ; ils proviennent de notre éducation et du fait que nous avons intériorisé ce qui nous semble appréciable et ce qui nous semble dégoûtant. Les pratiques culinaires nous donnent de multiples exemples de ce type : si nous nous refusons à manger des insectes ou des limaces, ce n'est nullement une donnée naturelle, puisque les Français sont presque universellement regardés avec dégoût en tant que « mangeurs de grenouilles et d'escargots ». L'individu est donc un produit de la société, c'est-à-dire qu'il est largement façonné par la socialisation effectuée par le ou les groupes auxquels il appartient, mais aussi par les institutions telles que l'État ou l'école. [...] L'intériorisation des normes et des règles, ce que l'on appelle la « socialisation », est donc la source de la cohésion sociale. Mais les règles que l'on intègre ne sont pas seulement des règles générales valables pour tous, des règles relatives au code pénal qui interdisent le vol et l'homicide, par exemple, mais également des règles de politesse qui garantissent que les hommes peuvent entrer en contact les uns avec les autres.
T. Rogel, Introduction impertinente à la sociologie, éditions Liris, 1999.
Document 2
En un premier lieu, il est évident qu'un « petit groupe » est un groupe peu nombreux. Or malgré les apparences, cette définition n'est pas claire : d'abord on serait embarrassé pour fixer un nombre, ensuite ce critère ne suffit pas. Le groupe formé d'un contrôleur d'autobus et des quatre clients qui sont sur la plate-forme n'est pas ce qu'on appelle un « petit groupe » ou un « groupe élémentaire ». Il est fait d'un petit nombre de personnes, mais ces personnes ont entre elles des rapports limités au contrôle des tickets et au versement de la monnaie; or l'on ne commence à parler de «