Cyrano de bergerac, e. rostand
Cyrano a interrompu la représentation de théâtre, et s'est fait remarqué par son entrée fracassante. Il s'agit de chasser le comédien pour s'arroger la première place et de s'attirer l'attention du public. Il est endigué par le Vicomte qui se ligue avec De Guiche pour l'humilier car ils ne supportent pas le fait qu'il monopolise l'attention.
P.72 (v.310) Maestria d'écriture et de grandes possibilités d'écriture mais aussi de grandes possiblités herméneutiques.
Scène de théâtre
Foule / Public
Salle réelle
En quoi l'entrée en scène va-t-elle poursuivre dans cette voie ? Y a-t-il mise en abîme dans cette tirade ? Quels en sont les effets ? L'intention de Rostand (s'il y a bien usé de l'effet de théâtre sur le théâtre) ? --> Cyrano endosse une sorte de rôle, il se hisse lui-même sur la scène de théâtre, il est en train de poursuivre la représentation sur un autre plan. Arrivée de Cyrano qui se substitue à Montfleury, on peut donc imaginer qu'il se positionne dans la posture de l'acteur. En ce sens, ce n'est pas stricto sensu une mise en abîme mais on n'est pas loin car sur scène un personnage fait l'acteur.
Quelque chose de récurrent qui attire l'attention : une série de définitions avec des adjectifs employés de manière adverbiale, employés comme des compléments circonstanciels de manière. Ils sont pris dans une phrase qui n'est pas verbale, c'est à peine écrit, on a ici l'équivalent d'une didascalie. Nous avons en effet sur le plan technique une intégration systématique de la didascalie interne. Le fait que le personnage précise les tons (effets sonores, il faut caricaturer), tonalités, registres (v.342 : "lyrique", emphase à d'autres moments) qui qualifient ses définitions témoigne d'un commentaire, d'une mise en valeur emphatique et théâtrale de son propre discours : il le met en scène et ce faisant il en qualifie la nature proprement théâtrale. Tout cela va théâtraliser l'ensemble et donner l'impression que