Dans les beaux quartiers, les rallyes, ou la mise en ordre du hasard desrencontres amoureuses
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Monique Pinçon-Charlot et son mari Michel Pinçon sont tous deux des sociologues du fin XXe et début XIXe siècle. Leurs travaux ont porté majoritairement sur la sociologie urbaine. Issue de milieu populaire. C’est depuis 1987 qu’ils travaillent ensemble sur des études anthropologiques de la haute société, la noblesse fortunée et la grande bourgeoisie. Ils s’intéressent tout particulièrement aux modes de vie, aux niveaux de fortune et à la reproduction sociale dans ce monde de la bourgeoisie moderne. Et c’est en 1989 qu’est publié Dans les beaux quartiers, d’où nous avons ici un extrait Les rallyes, ou la mise en ordre du hasard des rencontres amoureuses. Ils utilisent une méthode qualitative en observant directement sur le terrain et une méthode quantitative en relevant certain critère propre à cette classe sociale, comme par exemple le type de logement. En quoi les rallyes jouent-ils un rôle important dans le maintien de la classe de la grande bourgeoisie et de l’aristocratie au sein de la société ? Tout d’abord, nous aborderons les origines des rallyes, ensuite l’organisation et ses principes et pour finir nous parlerons de ces enjeux au niveau de la société.Les rallyes sont apparus dans les années 1950, après la Seconde Guerre Mondiale, à la suite de la scolarisation de masse et du prolongement des études pour toutes les classes sociales. Ainsi, toutes les classes sociales étant mélangées, les rallyes ont eu pour rôle de garder les jeunes de la haute classe au sein d’une même communauté. Les rallyes ont remplacé les bals organisés par M. André-Pierre Tarbès, personnalité mondaine, dans le cadre du club du Panache situé dans le XVIe arrondissement de Paris, qui avaient rencontré alors un important succès auprès des jeunes aisés. Le terme « rallye » est d’origine anglaise et désigne un équipage. C’est une activité qui se fait en groupe de manière solidaire et régulièrement afin de préserver les valeurs, selon une organisation stricte, que les membres des hautes