Dans quelle mesure la fiction littéraire est-elle capable de convaincre et persuader le lecteur ?
Note et observations :
Le mot «fiction» est formé à partir du latin « fictio», lui-même venant du verbe «fingo, ere» signifiant «façonner», « imaginer» et «feindre». D'après son étymologie, ce mot signifie donc "action d’imaginer" ou "chose imaginée". La fiction est la forme littéraire la plus répandue et la plus accessible aux lecteurs. Sa fonction est principalement divertissante : le lecteur ne cherche pas obligatoirement un message, mais si l’auteur a pour intention de mettre en avant un point de vue (le plus souvent le sien) dans son œuvre, le lecteur sait que celui-ci sera exposé dans l’intrigue. Un lien se forme entre l'auteur et le lecteur car ce dernier s’attribue souvent le point de vue de l’auteur reflété dans le livre. Ce lien est très important dans l’argumentation fictive, comme nous allons le voir avec l’exemple de l’apologue. Dans quelle mesure la fiction littéraire peut-elle convaincre et persuader le lecteur ? Quels sont ses atouts et ses inconvénients ? Nous parlerons en premier lieu de différents genres de fiction littéraire choisis par des auteurs afin d'émettre leur point de vue aux lecteurs, puis des limites de la fiction dans l'argumentation, et enfin de genres littéraires directement liés à l'argumentation. Pour convaincre ou persuader un lecteur de son idée, l'auteur peut choisir d'avoir recours à la fiction littéraire, et plus particulièrement aux apologues qui font partis des argumentations indirectes. L'apologue est un récit court présenté sous forme allégorique, et qui renferme un enseignement, une leçon de morale pratique. Il peut être sous la forme d'un conte philosophique, un roman argumentatif ou d'une fable par exemple, la fiction permettant la variété des personnages et des registres qui sont les pantins de l'argumentation. L'idée du lecteur à la base abstraite et illustré par l'intrigue et les personnages.