Dans quelle mesure la poésie de Jaccottet peut-elle être qualifiée de lyrique ?

Philippe Jaccottet, né le 30 juin 1925 à Moudon, est un écrivain, poète, critique littéraire et traducteur vaudois. En 1977, il publie A la lumière d'Hiver, ensemble de trois recueils composé entre autre de « leçon » et « chant d’en bas » dans lesquels il retrace son amour pour la nature et le monde et où il retrace l’agonie de son beau-père et de sa mère. Le lyrisme est l’inspiration poétique essentiellement fondée sur l'exaltation des sentiments de l'artiste. La poésie lyrique exprime l’émotion personnelle intense du poète et ses sentiments comme par exemple la peine. Le lyrisme se caractérise par l’emploi de la première personne du singulier ; par le vocabulaire des émotions et des sentiments ; par une ponctuation expressive ; par la présence d’adverbes d’intensité et aussi l’emploi de figures de style (comparaisons, métaphores …).
Ainsi avec ses critères, nous allons donc voir dans quelle mesure la poésie de Jaccottet peut être qualifiée de lyrique.

La poésie lyrique permet de retranscrire les sentiments de l’auteur, le bonheur ou bien comme souvent la tristesse. Ainsi dans cette œuvre, où le thème principal est le deuil, Philippe Jaccottet évoque la longue agonie du premier être qu’il a perdu, son beau-père, en passant par des étapes chronologique partant de son affaiblissement pour finir à l’après mort dans « leçon », puis également celui de sa mère dans « chant d’en bas ». Il fait donc part de sa souffrance du à ces pertes et fait part de son désarroi face à la mort de ses proches et de leur agonie : « c’est autre chose, et pire, ce qui fait un être, se recroqueviller sur lui-même, reculer tout au fond de la chambre, appeler à l’aide.. » De plus, un poème lyrique est souvent adressée a une personne proche particulière, comme dans Demain des l’aube de Victor Hugo où il se rappelle sa fille disparue Léopoldine. Ici Jaccottet donc se remémore ses deux parents défunts ce qui