Jean jaurès, discours à la jeunesse, prononcé au lycée d’albi en 1903
Jean Jaurès est un homme politique français, né à Castres en 1859 dans une famille de la petite bourgeoisie du Tarn. Il est socialiste et également professeur agrégé de philosophie. Il entre en politique en 1885, pendant la Troisième République. Au départ, c’est un républicain, et il suit notamment le député Jules Ferry. Puis il adhère progressivement au socialisme. En prenant la défense des grévistes (les mineurs de Carmaux) ou encore avec l’affaire Dreyfus, Jaurès s’impose alors comme un leader socialiste français. En 1902, il crée un Parti Socialiste, et devient son porte-parole à l’Assemblée. Il est également vice-président de la Chambre, et s’engage pour le « bloc des gauches ». Le Bloc des gauches ou Bloc républicain est une alliance de forces politiques de gauche, créée en 1899 en vue des élections législatives françaises de 1902. Telles sont ses fonctions lorsqu’il prononce le discours qui fait l’objet de cet étude. Par la suite, il fonde le journal l’Humanité en 1904 en associant les valeurs républicaines et socialistes, puis la SFIO en 1905, avec le marxiste Jules Guesde. Jaurès est également un pacifiste et s’engage fortement pour la paix.
En 1903, le régime installé est donc la Troisième République.
Ce discours a donc lieu en 1903, au lycée d’Albi, dans le Tarn. C’est dans ce lycée que Jaurès a été lui-même élève avant d’en devenir professeur de philosophie. De plus, il est originaire de ce département et il en est son député. Rappelons que c’est en défendant les mineurs de Carmaux, également dans le Tarn, que Jaurès a adhéré au socialisme. On comprend donc l’attachement important de Jaurès à ce département, et en particulier à Albi. C’est pourquoi