Dans quelle mesure le fait de choquer permet-il aux écrivains de faire progresser les idées qu'ils défendent?
Étude de la structure
Comme l’annonce le titre, « De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales » (1880), l’auteur, Germaine de Staël, plus connue en tant que Madame de Staël (1766-1817), démontre la relation du texte étudié avec le thème du rôle et des rapports de la femme avec la société se son époque. Le sujet reste d’actualité vu que la parité homme-femme est loin d’être acquise de nos jours… Pour citer l’écrivaine : « Ce qui réussit aux unes perd les autres ; les qualités leur nuisent quelques fois, quelques fois les défauts leur servent ; tantôt elles sont tout, tantôt elles ne sont rien ». La démonstration est faite de la discrimination qui subit la femme, ainsi que de la contradiction de sa situation et du comportement masculin.
Analyse des formulations
Plusieurs formulations (presque la totalité du texte) se trouvent dans le texte qui démontrent la condition féminine, notamment tout au debout : « L’existence des femmes en société est encore incertaine sous beaucoup de rapports. Le désir de plaire excite leur esprit ; la raison leur conseille l’obscurité ; et tout est arbitraire dans leur succès comme dans leur revers ». Cette inconstance contradictoire est caractérisée avec insistance dans le texte en relation aux droits et devoirs, qualités et défauts, à la fonction et l’image, que portent les hommes, en particulier, et la société, en général, envers la femme.
Aggravation de la (mauvaise) situation de la femme
Dès qu’une femme a des capacités que la distingue des autres, ou que leur aptitude entre en confrontation avec celles des hommes, elle est critiqué, ou pire, mise à l’écart, et doit se confronter à un isolement social et intellectuel. Les hommes sont au même temps fascinés et gênés par un talent ou prédisposition quelconque qu’une femme puisse avoir, et dans l’incompréhension et ignorance du fait que fragilité et intelligence, beauté et courage, féminité et