Dans quelle mesure peut-on dire que le rire est libérateur?
La vie peut être effrayante mais le rire la rend moins sérieuse. Le succès du film « Bienvenue chez les CH’TIS » qui a été vu par des millions de Français en est la preuve. Il a permis au public de se distraire par le rire et d’oublier ses problèmes. A lumière de ces réflexions, on se demande dans quelle mesure le rire est libérateur. Rire n’est peut être pas la solution à un problème ou le remède contre les maux de société. Cependant, c’est une échappatoire nécessaire et efficace dans la mesure où il permet d’évacuer le stress et d’oublier son quotidien. Le rire permet d’emblée de dédramatiser les événements de la vie.
Certes, le rire ne résout pas un problème ; que ce soit un problème que fait face un individu ou dans un contexte plus large, une société. En effet, le rire n’est jamais une solution définitive à des problèmes puisque la solution de la misère se trouve dans l’enrichissement, celle de la maladie dans la guérison ou la mort ; la douleur se résout dans l’apaisement et le chagrin s’atténue dans le temps ou par l’oubli. Comme le précise l’humoriste Fellag, le fait de rire ne change pas les situations qui créent l’angoisse. Tout ce qu’il peut faire c’est de changer la perception qu’ont les gens de ces situations. En d’autres termes, on ne peut pas évacuer ses problèmes tout simplement en éclatant de rire. De plus, comme le fait ressortir Claude Imbert dans son article, c’est le temps de la dérision. Quand il prend la forme de moquerie ou de méchanceté, au lieu de libérer une société de dogmes et de tabous, le rire contribue encore plus au sentiment de malaise qui règne. Prenons l’exemple d’une société homophobe. Le jeune homosexuel qui est victime des moqueries des autres étudiants à l’école va se renfermer sur lui-même. Dans ce cas précis, le rire est loin d’être libérateur.
Toutefois, si le rire n’évacue pas les problèmes, il évacue le stress, il permet d’aérer l’esprit en faisant