Dans quelles mesures les politiques du travail peuvent
Depuis la fin des Trentes Glorieuse, expression de Jean Fourastié, le chômage de masse n’a cessé de prendre de l’ampleur. Le taux de chômage s'élève aujourd'hui à près de 9 % de la population active. La lutte contre le chômage, soit le fait d’être sans emploi au cours de la semaine de référence, d’être disponible immédiatement et à la recherche active d'un emploi, est donc devenue une des priorités de la politique économique de l'État. Pour tenter de combattre ce dysfonctionnement, les pouvoirs publics mettent en œuvre une politique de l'emploi, soit l’ensemble des mesures mises en œuvre par les administrations publiques dans le but d’accroître l'emploi et de réduire le chômage, qui peut s'orienter soit vers un traitement social du chômage, soit vers un traitement économique. Cependant, tout cela dépend du type de chômage.
Ainsi, dans quelles mesures les politiques du travail peuvent-elles lutter contre le chômage ? Tout d’abord, si c’est un chômage classique, il faut réduire le coût du travail, cependant si c’est un chômage keynésien, la baisse des coûts du travail ne fera que diminué la demande globale ce qui renforcera le chômage.
Dans les années 70, la théorie du déséquilibre de Benassy et Malinvaud met en évidence un chômage classique, résultant d’une insuffisance de la rentabilité des entreprises par rapport au coût du travail trop élevé. Le marché du travail est un marché comme les autres, le salaire est un coût et le chômage est volontaire, il y a un refus de travailler au salaire proposé. Le chômage provient donc d’une insuffisance de rentabilité à cause d’un coût du travail trop élevé lié à la rigidité du marché du travail.
L’enjeu de la politique économique d’inspiration libérale pour lutter contre le chômage est de rétablir la rentabilité en baissant le coût du travail et en supprimant toutes les entraves à cette baisse. Ainsi, en baissant le coût du travail